La Belgique, une locomotive de plus sur les rails de l’éradication de la BVD
28 mars 2017 | Informations générales
L’élevage Belge lutte depuis plusieurs années déjà contre la BVD pour les raisons techniques et économiques que nous ne connaissons que trop bien. Sur la base de cet exemple et pour parfaire notre organisation française, les 19 GDS du Grand Est se sont donnés rendez-vous en ce début d’année, en Belgique. Cette rencontre a permis de faire le point sur l’avancée de notre programme de lutte et d’aborder précisément le fonctionnement belge tant sur les plans techniques qu’organisationnels.
L’assemblée des GDS de l’Est de la France, à ce jour réunis sous l’appellation commune Eurosanitaire, a permis de faire le point sur différents dossiers convergents à plus ou moins long terme vers l’éradication de la BVD. La présentation du Programme Collectif Volontaire en projet au niveau national a ouvert le débat sur la base de ses principales mesures que sont l’étendue de la garantie « Bovin Non IPI », la sortie des animaux IPI du circuit de l’élevage et l’assainissement des troupeaux, cette fois sur un plus long terme.
Sa mise en place dès 2018 via un Arrêté Ministériel est d’actualité. L’annonce de l’arrivée probable du nouveau modèle de boucle « 2en1 », dénommée FR16, a permis de faire la transition vers le terrain. Ainsi un tour de table a donné la vision globale des situations départementales, certes diverses, mais qui concourent toutes à terme vers la lutte collective contre la BVD. Tous les départements sont amenés à donner le départ à cette éradication avant 2019 en fonction des contraintes techniques et économiques de chacun.
La visite de l’ARSIA (Association Régionale d’Identification et de Santé Animale ; équivalent Belge à une organisation que pourrait être le regroupement de nos GDS, EDE et Laboratoire vétérinaires Français) ayant en charge la gestion des plans collectifs de lutte, a offert une vision globale de l’organisation Belge en matière de lutte contre la BVD.
C’est un Arrêté Royal en 2014 qui a concrétisé la lutte déjà bien engagée par le dépistage obligatoire à la naissance et le séquestre des IPI qui se poursuivront sur quelques années par un dépistage et une surveillance globale du cheptel pour aboutir à l’éradication de la maladie, méthode et objectif que nous partageons. Les premiers résultats reflètent une réelle efficience de ce type de programme tel que la Suisse l’avait déjà prouvé.
En effet après deux ans quasiment 95% du cheptel est qualifié « Bovin Non IPI », la population des IPI a chuté de moitié dès la première année et les cheptels infectés se sont réduits à moins de 1% en 2016.
Notre vision commune, les avancées nationales et l’exemple des résultats du programme belge ne peuvent que conforter l’intérêt de cette lutte pour nos troupeaux et notre confiance dans l’atteinte rapide des objectifs légitimée par la réelle rentabilité économique de cette action.